Radotages & Bavardages

On prends les mêmes et on recommence !

Je pourrai faire un copier-collé de mon précédent billet, mais puisque je suis là je vais donner un peu de nouvelles.

Je me rends compte que mon dernier article date de …. OCTOBRE 2012 !!! :o
J’avoue, j’ai un peu honte, quatorze mois, c’est plus du laisser aller c’est carrément de la désertion.
Avant cette grosse coupure, le rythme de publication ahanait poussivement à un billet par mois, et pas forcément des plus intéressants en plus.
Je ne voudrais pas faire de promesse que je suis incapable de tenir mais je vais tenter de remettre un peu le nez dans mon arrière boutique, voir pour une migration de Bédéphagie histoire d’être vraiment indépendant, continuer de conserver une ligne éditoriale plus généraliste (Pour de basses raisons financières, j’achète de moins en moins de BD, du coup j’ai moins à dire sur le sujet).
Bref…
ça me fait plaisir de vous écrire un petit mot, mais ce n’est pas le contenu rédactionnel auquel vous êtes en droit de vous attendre, je vais essayer d’y remédier !
Bad.

Bédéphagie en danger !?

Bonjour à tous,

Oui je sais je délaisse un peu mon blog ces derniers temps, mais ce n’est pas pour autant que je souhaite le voir disparaître.
Cependant je suis un peu inquiet, divers aléas IRL me forcent à résilier mon abonnement Freebox auquel Bédéphagie est rattaché.
D’où cette question essentielle, à mes yeux au moins : Bédéphagie est-il en danger ?

Dans le doute et pour éviter une coupure brutale du blog, je vais dès aujourd’hui entamer une campagne de sauvegarde intensive : Blog, Images, BDD…
Si par malheur Bédéphagie venait à disparaître dans les méandres du Web, ce serait donc pour mieux renaître de ses cendres.
En effet, j’ai un plan B ! :)

Notez donc cette adresse : http://bedephagie.badiuth.net
Pour l’instant elle n’est pas fonctionnelle, mais si par malheur cette version venait à être détruite, c’est là-bas que vous retrouverez mon petit coin de radotage !
Bien entendu, avec les histoires d’adresses relatives, de permaliens et autres joyeusetés, je prédit un beau bordel sur la nouvelle mouture, mais l’essentiel sera de ne pas perdre de données.
Pour moi, ce n’est pas grave qu’on ne les trouve pas du premier coup, l’essentiel étant de savoir qu’elles sont là !

Bien…
Ceci dit, maintenant croisons les doigts !!!!
à bientôt !

Edit 17h30 : Première bêtise : suite à une fausse manœuvre, j’ai effacé 95% de mon album dédicaces… :(
Pourvu que j’ai une sauvegarde pas trop vieille…

Mise à jour de Bédéphagie

Et oui, de temps en temps il faut faire des mises à jour, mais là , sincèrement j’ai joué à l’apprenti sorcier et je ne suis pas spécialement fier du résultat…
ça marche, mais c’est un peu bancal.
En apparence rien ne change mais dans l’arrière boutique il y a eu de profondes modifications, et pas seulement cosmétiques.
Je ne suis pas sûr que ça me plaise in fine.
C’est en partie la faute de Free qui conserve une vieille version de Php, du coup on est obligé de faire une install à la mano, avec tout ce que ça comporte de petites lignes de code pour tromper l’ennemi et d’incertitudes quand au résultat final.
Résultat : ça fonctionne mais… pas franchement de façon optimale !
Wait & see.

Le Salon du Robot vient de se terminer

Une occasion pour moi de rappeler quelques règles de bon sens à nos savants fous :

Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.

Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.

Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.

Une occasion surtout de rendre hommage à l’immense Isaac Asimov.
C’est surtout ça qui motivait ce très court billet ! ;)

Keskidi ?

Heu voyons voir…. ah oui, il fut que je déplace cet article là, et que je pense à dépoussiérer ces quelques commentaires.
Oulahh… j’ai oublié de passer un coup de balais !
Bah oui, mais faudrait que je lave un peu le sol aussi du coup…
Aïe ! j’avais pas vu toutes ces toiles d’araignées !!
Bon bah je crois qu’un gros ménage de printemps s’impose…

Ah , vous êtes là ?
Pardon je ne vous avais pas vu arriver…

Comment ça « C’est pas le printemps ! » ?
Ah bah oui c’est le nouvel an…
C’est sûr, je ne suis pas passé depuis tellement longtemps que ça sentait un peu le renfermé ici… je vais aérer un peu, excusez-moi…

et surtout…
BONNE ANNÉE À TOUS !!!!!! ;)

Au chapître des bonnes résolutions : heuu… non rien…

ça au moins… c’est fait ! ;)

R.I.P

hommage Steve Jobs
© Apple 2011
Soyez insatiables. Soyez fous.

Pause estivale

Coucou,

Comme chaque année, je me mets « Off the web » pour trois semaines…
Rendez-vous à la rentrée pour quelques articles à définir.
Bonne Vacances à ceux qui partent.

…Et pour ceux qui rentrent : Bon Courage !

Stats fatales

C’est à se demander si je fais bien de parler de BD…
Grâce au module de stats installé il y a quelques mois sur Bédéphagie, je me suis rendu compte que les deux articles qui défoncent tout sont : Guédelon 1, Guédelon 2 (que l’on peut considérer comme un seul article) et Lachapelle

Mots clefs utilisés pour parvenir ici :
(le chiffre en bout de ligne) représentant le nombre de requêtes.

guedelon 2011 90
olivier ledroit 58
david lachapelle 33
guédelon 2011 28
anniversaire 50 ans 18
thieum 14
50 ans anniversaire 14
gateau d’anniversaire 50 ans 10
david la chapelle 8
david lachapelle deluge 8
motorhead 7
gateau anniversaire 50 ans 6
dessin thieum 6
jean baptiste monge 5
cage ecureuil grue 5
juan gimenez 5
château de guédelon travaux 2011 5
block 109 5
olivier ledroit – affiche 5
guédelon 5
carnet de croquis sandrine gestin 5
david lachapelle déluge 5
photos de guedelon 2011 4
lachapelle deluge 4
eric liberge et enfants 4
logo guédelon 4
orc xmas 4
crobard architecte 4
fonds d’écran david lachapelle 4
ronan toulhoat 4
sandrine gestin page 4
teleportation virtuelle nasie secrete 4
concours edition nickel miss claudia 201 3
croquis + adrien martin 3
guedelon 3
david lachapelle religion 3
jeanne de gibrat 3
bd sans bulle 3
guedelon juillet 2011 3
permalien wordpress free 3
jesus is my homeboy lachapelle 3
chausse du moyen age 3
thieum bd 3
jean-baptiste monge 3
deluge david lachapelle 3
david lachapelle paris 3
photo thieum 3
gateau anniversaire 50 3
david lachapelle l’apocalypse panoramiqu 3
chroniques de la lune noire 3

Et les articles les plus consultés :
(j’ai volontairement « squizzé » la Home page)

Guédelon 2077-2011 156
Lachapelle vu par le Bédéphage 82
M’enfin ! 58
Guedelon, le moyen âge en live 38
La Licorne 27
Free, WordPress, référencement et permaliens 23
Je suis Légion et ses Chroniques 17
Nostalgiae Humanum Est 17
Men in Bike 14
Un peu de magie 14
Carnet de Croquis 14
Le petit monde de l’édition BD bouge 13
Anecdote graphique 13
The Juan Gimenez Sketchbook Vol.1 12
Block 109 12
Chroniques…… Martiennes !? 8
BDGest 6 vient de sortir 8
Opération Soleil de Plomb 7
Galerie 6
4e Festival BD Bulles de Mantes 2011 5
Geek & Girly 5
WordPress nomade 4
Destins pirates 3
La Vol du Corbeau 2
Mise en abîme 2
Japan Expo, c’est trop ! 2
Y’a t’il un headbanger bédéphile breton dans la salle ? 2
Petites éclipses 2
Serpentine 2
Le Stock 2
Monothème 1
Ex-Libris Yiu, le retour ! 1
Big brother is watching me 1
Billy the Cat en Ex Libris 1
Ma douleur, ma douceur, ma couleur, poème infini 1
Bulles estivales 1
La Mécanique du Cœur 1
Ex-Libris Larcenet 1
Nouveaux Ex-Libris 1
La tête dans le moteur 1
Urgences de nuit 1
De l’utilité de savoir faire des pompons ! 1
Excursion à Moulinsart 1
Car votre règne… s’achève ? 1

Comme je viens de mettre la liste intégrale des mots clefs sur ce billet, il ne devrait plus tarder à entrer dans le top ten… pour rien !
Bon… sur ce, je vais noyer mon chagrin dans l’alcool et me pendre !

Nostalgiae Humanum Est

Ahhhhhh oui… passé un certain âge les conversations commencent souvent par « Vous vous souvenez ?…. », et plus encore quand on évoque les dessins-animés des années 80, les vieux 2 roues ou plus encore… l’informatique !!!
c’est au détour d’une de ces conversations de radoteurs que m’est venue l’idée de billet : Combien de micro me sont passés entre les mains, et lesquels ?

Nous sommes dans les années 80, je suis jeune, tout juste pubère. nous sommes à l’époque des jeux electoniques LCD, oh pas encore les Gameboys et autres DS mais nintendo est déjà dans la course !
Non, ces petites machines étaient mono-jeu, en noir & blanc, avec comme concept, les actions répétitives basées sur la rapidité et une I.A. complètement absente… Mais on en était dingues.

Avant de continuer, note importante : Toute les images illustrant cet article proviennent de Google Image !

À la même période est apparu mon rêve, celui que je voulais absolument posséder et que je n’ai jamais eu : Le ZX81 Spectrum de chez Sinclair !
Pensez-vous ! Un ordinateur !! une machine où l’on pouvait programmer ses propres jeux, à l’infini…
Bon ça c’est le miroir aux alouettes d’un ado, la réalité s’avérant beaucoup moins… romantique !
Las, mon père, ayant perçu ma demande me fit cadeau de ma première machine : Un ATARI 800 XL

Ô joie !

Décrivons brièvement la bête :
Un écran monochrome blanc sur noir, 64 Ko de mémoire vive, un slot d’insertion de cartouches et un langage : le Basic.
Si, ça y est, on a fait le tour !

Atari 800 XL

Oui je sais… impressionnant.. ^^
Mais que pouvait donc t’on faire avec un tel engin si on ne possedait pas les cartouches Ad’hoc ?
Ce qui, bien entendu, était mon cas.
Programmer bien évidemment !
Et oui, avoir ses propres jeux créés « à la mano », le panard !!
M’oui enfin bon, ça encore une fois, c’est l’appartement témoin. Dans les faits, nous nous préciptions chez le marchand de journaux nous offrir un numéro de Hebdogiciel

première page HebdogicielPage interne Hebdogiciel

Une fois les premiers articles parcourus en diagonale, nous nous précipitions sur les pages de programmes et nous partions à l’assaut des ligne de codes que vous pouvez apercevoir sur le second visuel.
Ah les charmes du BASIC, langage qui comme son nom l’indique était relativement accessible.
N’ayant aucune connaissance particulière de ce codage, je suivais laborieusement les lignes en les tapant à deux doigts, c’était long, TRÈS long…
Enfin le moment tant attendu arrivait, une fois les 2000 ou 4000 lignes atteintes, lancer le Flipper, le Pac Man ou n’importe quel autre jeu qui nous avait demandé tant d’efforts.
Trois lettres « RUN », le signal pour la machine d’exécuter le programme, un appui sur la touche entrée et…
Syntax Error line 30 !
Ah oui… ça marche pas faut déboguer !
« Voyons voir…ligne 30… Ah oui ! j’ai mal tapé la ligne ! je corrige ! »
« run »…Syntax Error line 124
« ah mince… c’est quoi encore ? ah une virgule, ok… »
« run »…Syntax Error line 426
« et merde…. »
et ça durait longtemps de syntax error en instruction error pour finir par arriver au moment fatidique où…
Y’a encore une erreur MAIS…. la ligne est parfaitement tapée !
Et oui, une des spécialités de Hebdogiciel était d’être bourré de coquilles.
Oh bien sûr, elles étaient corrigées la semaine suivante, mais en l’absence de dispositif de sauvegarde, il fallait tout retaper !

La sauvegarde était donc déjà à l’époque un vrai problème, mon père, ce héros encore une fois, m’apporta la solution via un engin miraculeux : le lecteur de cassette (on en voit un sur la photo plus haut) !
Magnifique ! je pouvais sauvegarder mon travail, le charger et reprendre des listing en cours !!!
Revers de la médaille : la sauvegarde se faisait en temps réel, ceux qui connaissent les cassettes, savent à qu’elle vitesse elle tournent !
Donc on tapait « LOAD », on partait manger et 30 ou 60 minutes après on pouvait reprendre…
chouette non ?

L’informatique connaissant un essor fulgurant c’est assez logiquement que, par l’entremise d’un oncle travaillant chez Sanyo, je touchais ma seconde machine : le Sanyo msx 128 !

Sanyo msx 128

Notez le 128, et oui, je doublais la puissance en passant à 128 ko de mémoire vive, avec double slot de cartouches et toujours le même écran bien entendu..
Pendant ce temps là mes potes un peu fortunés jouaient avec des Amstrad cpc 64 (à cassettes intégrée) et les plus fortunés avec des Amstrad 6128 (avec lecteur de disquettes !!!!)
pour celui-ci j’ai eu la chance d’avoir quelques cartouches de jeux (
Ghostbusters, Blues brothers…) mais j’ai découvert autre chose que les Amstrad n’avaient pas : le MS Dos !
Et oui le « ms » de « msx » était le ms de Microsoft !
J’ai donc pu commencer à apprendre le DOS. C’était un premier pas vers le « vrai » PC.

Le vrai PC…
Le Thomson TO 16
Il est arrivé un jour à la maison, c’était un PC « familial », au prix de la bête, hors de question que quelqu’un se l’approprie, mais devinez qui était toujours fourré dessus !? :)
Bon avant de vous le montrer jeton un oeil à ses caractéristiques qui laissent songeurs aujourd’hui !
10 Mhz (en position turbo), un lecteur de disquettes 5.25″, une carte graphique en CGA (4 couleurs) et surtout : Un disque dur de 20 Mo !!!! une révolution !

Thomson TO 16


Ce sera le seul que je vous montrerai, les PC suivants étant des grosses tours beige carrées et moches qui se ressemblent toutes, aucun intérêt à les voir en photo.

Contrairement à la photo, nous avions l’écran couleur, et oui, quitte à avoir 4 couleurs, valait mieux en profiter, ça me permettait de jouer à Indiana Jones & the Last Crusade ou flight Simulator 3 en couleurs !!

indiana jones & the last crusadeFlight simulator 3

Oui, ça pique un peu les yeux aujourd’hui.

edit.: Anecdote « amusante », je me souviens que mon père avait été obligé de changer le clavier au bout d’un certain temps (pas bien long), mon frère et moi avions tellement mattraqué certaines touches pour jouer qu’elle ne répondais plus… On s’est bien fait engueulés sur ce coup là !

Ensuite j’ai eu mon premier PC « à moi » au début des années 90, un 286 sx 25, encore une fois en DOS, je n’aurai mon premier « windows 3.10″ qu’au PC suivant, un 386 dx 40.
Edit : Travailler sous DOS était devenu plus simple avec l’appartition d’outils comme PC tools ou Norton Commander qui offraient une « interface graphique » pour gérer les fichiers.
Il y a eu aussi le DR DOS 6, qui facilitait beaucoup les choses.

Edit : encore au rang des anecdotes qui me sont revenues, sur les première tours que j’ai eu, il m’arrivait de lancer le GW Basic, une évolution du BASIC d’origine, histoire de revenir à mes premières amours.
Mais j’étais déjà trop engagé dans le « pret à jouer » sur disquette pour avoir encore envie de taper des lignes de code, et du coup le seul souvenir concret que j’ai gardé de GW Basic c’est ça :

banana

Toujours très moche, mais déjà addictif, il fallait lancer des bananes explosives sur l’autre gorille en entrant un angle à la main, et bien entendu, la configuration des immeubles et la force du vent changeaient entre chaque tir.
Si ça vous tente, il en existe une version en flash ;)

À la même période, j’ai rencontré professionnellement mon premier Mac, un LC, II ou III, je ne me souviens plus, une petite machine de bureautique, assez moche, qui servait a faire la compta et de temps à autre à faire des compos texte en N&B que nous reproduisions au banc.

MAC LC

À cette époque, j’assemble mon premier PC de A à Z pour que ça coûte moins cher, 9 000 Frs quand même ! soit environ 1400 euros.
Une bête : avec 16 Mo de mémoire vive (2x 8 Mo), carte son Soundblaster, Carte video en S-VGA, disque dur de 128 Mo, lecteur cd x4 si si ! et processeur 486 DX2 66, une folie !

Puis en 93/94 le vrai Mac de production a fait irruption dans ma vie, c’était un Power PC 8100/110

PPC 8100-110

à partire de là les choses se sont accélérées, professionnellement j’ai eu ensuite un G3 Beige puis un G4 Graphite et enfin un PPC G5, oui je résiste encore au Mac Intel mais pour combien de temps…

powermac G3powermac G4powermac G5

Coté maison, j’ai eu plein de PC divers à base Intel ou AMD, mais aussi quelques Mac : SE30 (le précurseur du iMac,, avec interface SCSI s’il vous plait !), un Quadra 700, un PPC 9600-350 serveur, un iMac, un iBook G3 800 et enfin mon G5 (le même que ci-dessus) et puis un petit EEEPC qui me suivait partout avant l’arrivée de mon iphone

SE30quadra 700Serveur ppc 9600-350imacibook G3 800 14 poucesAsus eeepc 900

Bref, je me rends compte que l’âge venant, pas mal de machines me sont passées entre les mains et non des moindres !
Et comme tout bon geek qui se respecte, je ne compte pas m’arrêter-là bien entendu !.
D’ailleurs je vais récupérer très prochainement ce qui est à mes yeux certainement une des plus belles machines jamais créées : le iMac « luxo » ou « Tournesol ».
Je la réserve pour mon fils, mais si il n’en veut pas, ou quand il n’en voudra plus, elle fera merveille comme « music center » avec mes soundstick HK :)

alt="iMac Luxo" />

Le petit monde de l’édition BD bouge

La nouvelle est tombée ce mardi, Soleil aurait cédé une partie de son capital à Delcourt.
Loin d’une panique dans le Landernau de l’édition BD, la nouvelle fait tout de même l’effet d’une bombe quand on connaît l’importance de ces deux acteurs dans le monde de l’édition BD.
Du coup sans aller jusqu’à faire du journalisme d’investigation, je me suis demandé ce qu’en pensaient quelques personnes concernées dans un article de fond.

La nouvelle a été officiellement publiée dans Les Echos du 23 Juin, dont voici une petite synthèse :

• Delcourt devient actionnaire majoritaire du capital de Soleil
• Avec ce rachat, Delcourt devient le deuxième groupe français de BD derrière Média Participation (Dargaud, Dupuis, Le Lombard)
• La nouvelle entité sera dirigée par Guy Delcourt, Mourad Boudjellal devenu actionnaire minoritaire, continuera cependant de gérer certains projets.
• Depuis 2003 les deux sociétés collaboraient déjà avec la filiale de diffusion Delsol (Futuropolis, Gallimard BD, Les Humanoïdes associés)
• Le catalogue Delcourt est riche de 2 500 titres, celui de Soleil de 2 100 titres soit 4 600 titres pour le catalogue commun.
(Source)

Ayant la chance et l’honneur de côtoyer un auteur de chez Soleil, je me suis permis de l’interviewer brièvement pour connaître son ressenti par rapport à cette fusion :

Interview Téhy du 23 juin 2011 :

Badiuth : Il semblerait que Soleil aie cédé une grosse partie de son capital à Delcourt.
En tant qu’auteur estampillé Soleil qu’est-ce que t’inspire cette nouvelle ?

Téhy : o joie, ça change !
puis : oh merd’, ça change ?
puis : non non, super ! Ca CHANGE !!

B : Ok, donc des sentiments plutôt controversés :)
Aujourd’hui entre Yiu, Reign et l’Ange et le Dragon, ce sont environ une vingtaine de tes albums qui sont au catalogue Soleil, c’est loin d’être anecdotique.
Si demain Delcourt te proposait de rejoindre leur navire pour une nouvelle série, comment envisagerais-tu la proposition ?

T :Tout dépend du projet que j’aurai à leur soumettre, s’il entre dans quelque chose correspondant à cet éditeur ou pas. Actuellement je travaille avec Jean Wacquet, j’attend surtout de savoir à quelle sauce il va être saucé.
Ce qui m’importe actuellement, c’est de continuer à bosser avec lui. Et de pouvoir achever Reign, et continuer Yiu. Donc… on verra bien !

B : Jean Wacquet que tu suis depuis le 1er Yiu aux éditions Le Téméraire. Cette fidélité et cette confiance te pousseraient-elles à le suivre sur un autre navire si il devait être « saucé » d’une manière indigeste ?

T : Ah oui oui, bien-sûr. C’est pas une fidélité aveugle, c’est juste un des derniers chez qui je vois encore de l’enthousiasme, et c’est difficile de se passer de l’enthousiasme. J’ai récemment retrouvé cet enthousiasme de « faire » chez Bamboo, et c’est un vrai plaisir. Comme une sorte de politesse vis à vis de l’auteur, qui d’un coup est flatté qu’on s’intéresse VRAIMENT à ce qu’il fait. Et c’est hélas pas toujours le cas.

B : D’un point de vue strictement professionnel, ne crains-tu pas que le rassemblement de grandes maisons d’éditions qui s’absorbent l’une l’autre, même si Soleil et Delcourt collaboraient déjà depuis plusieurs années, ne nuise aux jeunes auteurs qui auraient moins de portes auxquelles frapper ?

T : Je n’y connais rien à ces fusions, aucune idée de ce que ça produira. Mais la bd n’étant pas le rugby, c’est plutôt sage de laisser un passionné de bd aux commandes. Au final, ce sera mieux ? Moins bien ? J’étais chez vents d’Ouest quand il s’est fait absorber chez Glénat ; il me semble que plus la structure grossit, moins c’est mieux… 
Ça c’est un mot de la fin, hein ? (Ah ah !)

B : Splendide !
Merci de ta patience !

Plein de mon juvénile enthousiasme et de l’impudence qui caractérise le blogueur planqué derrière son clavier, je me suis permis sans vergogne d’envoyer un petit mail aux services presse des deux maisons, respectives.
À cette heure, je n’ai toujours pas de réponse, et ne pense pas de toute façon en avoir.
Je ne me faisais pas d’illusions mais on peux toujours rêver.
Quoi qu’il advienne, j’éditerai le billet si, ô miracle, je venais à avoir une réponse.

Qui d’autres, hormis nous lecteurs, sont concernés par ce rachat ?
Le distributeurs bien sûr !
Avec la complicité de l’ami Fif, j’ai donc décidé de soumettre un libraire « à la Question »…
Sans violence bien sûr !
D. qui travaille dans une chaîne bien connue à bien voulu se prêter au jeu du question réponse :

Interview de D., Libraire le 23 juin 2011

Badiuth : Avec une production de plus ou moins 3 000 nouvelles BD par an, comment en tant que diffuseur final choisissez-vous les albums qui figureront dans vos rayons ?

D : Cela dépend des librairies (on parle de « niveaux »), certaines reçoivent des listes de nouveautés des mois à l’avance et se débrouillent en fonction du nom, de la série, pour prendre les quantités nécessaires. D’autres (c’est notre cas) reçoivent la visite d’un représentant, qui présente le programme, afin de nous aider, ou nous influencer dans nos choix…

B : Combien de référence avez-vous habituellement en stock ?

D : Entre 12 et 15 000

B : Subissez-vous parfois des pressions des commerciaux pour mettre en avant des albums particuliers, que vous n’auriez sans doute pas mis en avant vous même ?

D : C’est tout le jeu avec le représentant, lui a des objectifs qu’il va tenter de suivre…
S’il doit passer une quantité donnée auprès de toutes ses librairies et qu’il n’y est pas parvenu jusqu’à son passage, il va forcement tenter d’en passer plus.
A nous de ne pas « céder ». Le rapport de force dépend ensuite des relations entretenues…

B : Entrons dans le vif du sujet : Delcourt vient de prendre une part importante du capital de Soleil, quelles conséquences pensez-vous que ça puisse avoir en rayon à moyen terme ?

D : A priori, pas grandes conséquences… La branche commerciale (Delsol) est la même depuis déjà quelques années. Je n’ai pour l’instant pas connaissance de ce que cela peut changer pour les auteurs…
Mais au niveau de la production, cela ne me semble pas être une révolution… Beaucoup de bruit pour rien ?

B : Pensez-vous qu’un tel rapprochement soit nuisible ou, au contraire bénéfique pour les jeunes auteurs cherchant une maison d’édition pour leurs débuts ?

D : C’est bien là où je ne peux pas répondre… pas assez de connaissance du milieu…

B : pour en revenir à une de mes questions précédentes, ne craignez-vous pas que ce rapprochement augmentent le pouvoir et les éventuelles pressions des commerciaux de cette nouvelle entité ?

D : Pas du tout, c’est déjà la même force commerciale depuis des années…

B : Quelle part accordez-vous en rayon au petits éditeurs ou aux éditeurs alternatifs ?

D : Nous essayons de « tout » avoir, du moins à la nouveauté, ou de nous en approcher…
Le rayon « indépendants » est donc assez conséquent… En comparaison des gros éditeurs, c’est quand même assez léger (entre 5 et 10 % je pense… sans aucune certitude)

B : Merci pour ces réponses D.!

Voilà, si comme moi vous vous posiez des questions suite à ce rapprochement des deux maisons d’édition, j’espère que les quelques éléments rapportés ci-dessus vous aideront à vous faire une idée plus précise du changement (ou du statisme) du paysage éditorial BD.
En souhaitant que ce billet inhabituellement sans images ne soit pas trop indigeste pour vous :)

Un grand merci à Fif sans qui ce billet n’aurait pas vu le jour, à Téhy et D. pour leur réponses, et enfin à ma blonde préférée : Biscotte, elle sait pourquoi.