Gaming

Nostalgiae Humanum Est

Ahhhhhh oui… passé un certain âge les conversations commencent souvent par « Vous vous souvenez ?…. », et plus encore quand on évoque les dessins-animés des années 80, les vieux 2 roues ou plus encore… l’informatique !!!
c’est au détour d’une de ces conversations de radoteurs que m’est venue l’idée de billet : Combien de micro me sont passés entre les mains, et lesquels ?

Nous sommes dans les années 80, je suis jeune, tout juste pubère. nous sommes à l’époque des jeux electoniques LCD, oh pas encore les Gameboys et autres DS mais nintendo est déjà dans la course !
Non, ces petites machines étaient mono-jeu, en noir & blanc, avec comme concept, les actions répétitives basées sur la rapidité et une I.A. complètement absente… Mais on en était dingues.

Avant de continuer, note importante : Toute les images illustrant cet article proviennent de Google Image !

À la même période est apparu mon rêve, celui que je voulais absolument posséder et que je n’ai jamais eu : Le ZX81 Spectrum de chez Sinclair !
Pensez-vous ! Un ordinateur !! une machine où l’on pouvait programmer ses propres jeux, à l’infini…
Bon ça c’est le miroir aux alouettes d’un ado, la réalité s’avérant beaucoup moins… romantique !
Las, mon père, ayant perçu ma demande me fit cadeau de ma première machine : Un ATARI 800 XL

Ô joie !

Décrivons brièvement la bête :
Un écran monochrome blanc sur noir, 64 Ko de mémoire vive, un slot d’insertion de cartouches et un langage : le Basic.
Si, ça y est, on a fait le tour !

Atari 800 XL

Oui je sais… impressionnant.. ^^
Mais que pouvait donc t’on faire avec un tel engin si on ne possedait pas les cartouches Ad’hoc ?
Ce qui, bien entendu, était mon cas.
Programmer bien évidemment !
Et oui, avoir ses propres jeux créés « à la mano », le panard !!
M’oui enfin bon, ça encore une fois, c’est l’appartement témoin. Dans les faits, nous nous préciptions chez le marchand de journaux nous offrir un numéro de Hebdogiciel

première page HebdogicielPage interne Hebdogiciel

Une fois les premiers articles parcourus en diagonale, nous nous précipitions sur les pages de programmes et nous partions à l’assaut des ligne de codes que vous pouvez apercevoir sur le second visuel.
Ah les charmes du BASIC, langage qui comme son nom l’indique était relativement accessible.
N’ayant aucune connaissance particulière de ce codage, je suivais laborieusement les lignes en les tapant à deux doigts, c’était long, TRÈS long…
Enfin le moment tant attendu arrivait, une fois les 2000 ou 4000 lignes atteintes, lancer le Flipper, le Pac Man ou n’importe quel autre jeu qui nous avait demandé tant d’efforts.
Trois lettres « RUN », le signal pour la machine d’exécuter le programme, un appui sur la touche entrée et…
Syntax Error line 30 !
Ah oui… ça marche pas faut déboguer !
« Voyons voir…ligne 30… Ah oui ! j’ai mal tapé la ligne ! je corrige ! »
« run »…Syntax Error line 124
« ah mince… c’est quoi encore ? ah une virgule, ok… »
« run »…Syntax Error line 426
« et merde…. »
et ça durait longtemps de syntax error en instruction error pour finir par arriver au moment fatidique où…
Y’a encore une erreur MAIS…. la ligne est parfaitement tapée !
Et oui, une des spécialités de Hebdogiciel était d’être bourré de coquilles.
Oh bien sûr, elles étaient corrigées la semaine suivante, mais en l’absence de dispositif de sauvegarde, il fallait tout retaper !

La sauvegarde était donc déjà à l’époque un vrai problème, mon père, ce héros encore une fois, m’apporta la solution via un engin miraculeux : le lecteur de cassette (on en voit un sur la photo plus haut) !
Magnifique ! je pouvais sauvegarder mon travail, le charger et reprendre des listing en cours !!!
Revers de la médaille : la sauvegarde se faisait en temps réel, ceux qui connaissent les cassettes, savent à qu’elle vitesse elle tournent !
Donc on tapait « LOAD », on partait manger et 30 ou 60 minutes après on pouvait reprendre…
chouette non ?

L’informatique connaissant un essor fulgurant c’est assez logiquement que, par l’entremise d’un oncle travaillant chez Sanyo, je touchais ma seconde machine : le Sanyo msx 128 !

Sanyo msx 128

Notez le 128, et oui, je doublais la puissance en passant à 128 ko de mémoire vive, avec double slot de cartouches et toujours le même écran bien entendu..
Pendant ce temps là mes potes un peu fortunés jouaient avec des Amstrad cpc 64 (à cassettes intégrée) et les plus fortunés avec des Amstrad 6128 (avec lecteur de disquettes !!!!)
pour celui-ci j’ai eu la chance d’avoir quelques cartouches de jeux (
Ghostbusters, Blues brothers…) mais j’ai découvert autre chose que les Amstrad n’avaient pas : le MS Dos !
Et oui le « ms » de « msx » était le ms de Microsoft !
J’ai donc pu commencer à apprendre le DOS. C’était un premier pas vers le « vrai » PC.

Le vrai PC…
Le Thomson TO 16
Il est arrivé un jour à la maison, c’était un PC « familial », au prix de la bête, hors de question que quelqu’un se l’approprie, mais devinez qui était toujours fourré dessus !? :)
Bon avant de vous le montrer jeton un oeil à ses caractéristiques qui laissent songeurs aujourd’hui !
10 Mhz (en position turbo), un lecteur de disquettes 5.25″, une carte graphique en CGA (4 couleurs) et surtout : Un disque dur de 20 Mo !!!! une révolution !

Thomson TO 16


Ce sera le seul que je vous montrerai, les PC suivants étant des grosses tours beige carrées et moches qui se ressemblent toutes, aucun intérêt à les voir en photo.

Contrairement à la photo, nous avions l’écran couleur, et oui, quitte à avoir 4 couleurs, valait mieux en profiter, ça me permettait de jouer à Indiana Jones & the Last Crusade ou flight Simulator 3 en couleurs !!

indiana jones & the last crusadeFlight simulator 3

Oui, ça pique un peu les yeux aujourd’hui.

edit.: Anecdote « amusante », je me souviens que mon père avait été obligé de changer le clavier au bout d’un certain temps (pas bien long), mon frère et moi avions tellement mattraqué certaines touches pour jouer qu’elle ne répondais plus… On s’est bien fait engueulés sur ce coup là !

Ensuite j’ai eu mon premier PC « à moi » au début des années 90, un 286 sx 25, encore une fois en DOS, je n’aurai mon premier « windows 3.10″ qu’au PC suivant, un 386 dx 40.
Edit : Travailler sous DOS était devenu plus simple avec l’appartition d’outils comme PC tools ou Norton Commander qui offraient une « interface graphique » pour gérer les fichiers.
Il y a eu aussi le DR DOS 6, qui facilitait beaucoup les choses.

Edit : encore au rang des anecdotes qui me sont revenues, sur les première tours que j’ai eu, il m’arrivait de lancer le GW Basic, une évolution du BASIC d’origine, histoire de revenir à mes premières amours.
Mais j’étais déjà trop engagé dans le « pret à jouer » sur disquette pour avoir encore envie de taper des lignes de code, et du coup le seul souvenir concret que j’ai gardé de GW Basic c’est ça :

banana

Toujours très moche, mais déjà addictif, il fallait lancer des bananes explosives sur l’autre gorille en entrant un angle à la main, et bien entendu, la configuration des immeubles et la force du vent changeaient entre chaque tir.
Si ça vous tente, il en existe une version en flash ;)

À la même période, j’ai rencontré professionnellement mon premier Mac, un LC, II ou III, je ne me souviens plus, une petite machine de bureautique, assez moche, qui servait a faire la compta et de temps à autre à faire des compos texte en N&B que nous reproduisions au banc.

MAC LC

À cette époque, j’assemble mon premier PC de A à Z pour que ça coûte moins cher, 9 000 Frs quand même ! soit environ 1400 euros.
Une bête : avec 16 Mo de mémoire vive (2x 8 Mo), carte son Soundblaster, Carte video en S-VGA, disque dur de 128 Mo, lecteur cd x4 si si ! et processeur 486 DX2 66, une folie !

Puis en 93/94 le vrai Mac de production a fait irruption dans ma vie, c’était un Power PC 8100/110

PPC 8100-110

à partire de là les choses se sont accélérées, professionnellement j’ai eu ensuite un G3 Beige puis un G4 Graphite et enfin un PPC G5, oui je résiste encore au Mac Intel mais pour combien de temps…

powermac G3powermac G4powermac G5

Coté maison, j’ai eu plein de PC divers à base Intel ou AMD, mais aussi quelques Mac : SE30 (le précurseur du iMac,, avec interface SCSI s’il vous plait !), un Quadra 700, un PPC 9600-350 serveur, un iMac, un iBook G3 800 et enfin mon G5 (le même que ci-dessus) et puis un petit EEEPC qui me suivait partout avant l’arrivée de mon iphone

SE30quadra 700Serveur ppc 9600-350imacibook G3 800 14 poucesAsus eeepc 900

Bref, je me rends compte que l’âge venant, pas mal de machines me sont passées entre les mains et non des moindres !
Et comme tout bon geek qui se respecte, je ne compte pas m’arrêter-là bien entendu !.
D’ailleurs je vais récupérer très prochainement ce qui est à mes yeux certainement une des plus belles machines jamais créées : le iMac « luxo » ou « Tournesol ».
Je la réserve pour mon fils, mais si il n’en veut pas, ou quand il n’en voudra plus, elle fera merveille comme « music center » avec mes soundstick HK :)

alt="iMac Luxo" />

Une de mes cartes préférées

Parfaitement inutile donc parfaitement indispensable.
J’aime ce genre de private joke. LOL